Chemin sur feuille d'être

CRÉE A L'OCCASION D'UNE RÉSIDENCE A L'HISTORIAL DE LA GRANDE GUERRE, PÉRONNE. AVEC LE SOUTIEN DE LA DRAC ET DE LA RÉGION HAUTS-DE-FRANCE.

 

 

« Je ne suis pas l'humanité des feuilles, je suis son double »

Marcelin Pleynet, Paysages en deux, aux Éditions du Seuil, Paris, 1963

 

Les artistes, ont ramassé des feuilles d'arbre ici et là.

Chaque feuille est la trace du lieu où elle a été ramassée, chaque feuille est un morceau de paysage.

Sur ces feuilles ils ont gravé, tatoué à l'aide d'un laser des visages.

Chaque feuille est à la fois portrait et paysage.

La découpe laser est une technique numérique extrêmement précise normalement utilisée pour le travail en série. Sa constance est mis à mal par l’irrégularité du support. Chaque feuille d'arbre, matière singulière et vivante provoque des résultats toujours différents. Accidents, brûlures et hasard participent à l’œuvre. Plus l’image est sombre, plus le laser brûle la limbe, la faisant roussir ou noircir. Parfois il la transperce laissant place au vide et au squelette de la feuille. Les surfaces ajourées et brûlées sont à la fois planes et profondes, calmes et violentes.

Parfois un seul portrait est gravé sur une feuille unique, parfois sur plusieurs feuilles juxtaposées. Les portraits sont alors fragmentés par la forme de chaque feuille, ils sont comme camouflés dans la matière végétale, semblent en émerger.

 

 

CREATED ON THE OCCASION OF THE RESIDENCY AT THE HISTORIAL OF THE GREAT WAR, PERONNE WITH THE SUPPORT OF DRAC AND REGION HAUTS-DE-FRANCE