Black sound

CRÉATION DANS LE CADRE DU PROJET COAL AVEC LE SOUTIEN DU PROGRAMME CULTURE 2007-2013 DE L’UNION EUROPÉENNE.

AVEC LE SOUTIEN D’ART CONNEXION (LILLE).

 

 

Black sound est une installation sonore. Elle utilise des morceaux de charbon que les artistes récupérés au cours de voyages en Allemagne, en France et en Pologne.

 

Chaque morceau de charbon repose sur un moteur qui tourne à une vitesse de trente trois tours par minute. La pierre en rotation fait vibrer une aiguille métallique. Le contact entre l’aiguille et la gaillette produit du son. Des frottements, des effleurements, des coups, des chocs, sont amplifiés et diffusés par des hauts parleurs. Parfois les fragments de charbon tournent dans un sens, parfois dans l’autre.

Il arrive qu’une ou plusieurs gaillettes s’immobilisent. Des rythmes se combinent, se superposent.

Ainsi assemblés ces objets reprennent le principe des platines vinyles. Mais ici des morceaux de charbon ont remplacé les disques.

 

Qu’est-ce qui est lu?

Les marques inscrites dans et sur les roches. Celles sculptées par des millénaires, de compression, de réduction, de durcissement.

Mais aussi celles créés par les gestes des mineurs, par l’action des machines, gestes d’extraction, coups de pioches, de marteaux piqueurs... ce sont les bruits du fond qu’émettent les hauts parleurs. Les événements dont le matériau conserve l’empreinte - ou plutôt les empreintes sédimentées. La forme de chaque gaillette, ses cavités, sa matière plus ou moins rugueuse ou lisse détermine le son produit. Pendant l’exposition, les aiguilles creusent la pierre, la transforment doucement en poussière, traversent dans son épaisseur les strates du temps. Elles rayent, «gravent» les gaillettes.

 

Qu’est-ce qui est gravé?

Des nouveaux sons, des nouveaux rythmes. Le présent s’inscrit sur la pierre. Doucement l’aiguille dessine des sillons.

 

 

THIS WORK IS PART OF THE COAL PROJECT, EUROPEAN CULTURE PROJECT 2007-2013.

ART CONNEXION (LILLE)

 

In this installation the artists used pieces of coal collected in Germany, France and Poland.

 

Each pieces of coal is situated on a surface that rotates at the speed of thirty three turns per minute. Each of the rotating stones sets in motion a metal needle. The needles make a sound when touching pieces of coal. The sounds of friction, of brushing, of shaking are amplified by loudspeakers. Pieces of coal rotate in one direction or in the other. Sometimes one or a few of them stop. The rhythms interchange and overlap.

Thus connected objects act like a vinyl record. Except, that the vinyl has been replaced by pieces of coal

 

What can be read ?

There are records inside the rocks and on the rocks. Both those were sculpted through millions of years of compression, reduction, hardening and those created with the use of coalminers’ hands and with the use of machinery, drills and picking or hammering. The loudspeakers carry noises from down below. Coal cobs have the traces of those events and their preserved imprints. The sound that is produced depends on the shape of the cob, cavities and the structure that is sometimes rough and sometimes smooth.

During explosions needles delicately carve the rock, the coal is transformed into dust and crosses successive sections of time. Scratches, cavities and scars appear on cobs.

 

What are they recording?

New sounds, new rhythms. The present is being recorded in the rock. The needle gradually makes furrows.